Présentation :
Le diagramme causes-effets a été développé par le professeur Kaoru Ishikawa en 1943. Ce diagramme est de ce fait également appelé diagramme d’Ishikawa, ou diagramme en arrêtes de poisson1. Ce diagramme est un outil qualité utilisé pour identifier les causes d’un problème. Les autres outils généralement utilisés dans la recherche des causes d’un dysfonctionnement sont, les 5 pourquoi, l’arbre des causes, le brainstorming… L’avantage du diagramme Ishikawa est qu’il peut être utilisé pour tout autre type de réflexion fondée sur l’identification du cheminement causes-effets. Il est utilisé pour comprendre un phénomène, d’en analyser les dysfonctionnements et de remonter aux causes probables, puis de les répartir et les classer pour identifier les causes certaines, ou les causes sur lesquelles nous devons agir en priorité. Celles-ci pourront alors, lors d’une étape postérieure faire l’objet d’une analyse poussée afin de trouver les solutions adaptées. Nous pouvons dire que diagramme causes-effets n’apporte pas directement de solutions, il permet néanmoins de bien poser le problème.
Le diagramme est utilisé lors de la phase DIAGNOSTIC d’une démarche qualité :
Le but est de constituer un outil d’analyse qui liste de manière exhaustive les causes et les connaissances. Cette liste ne sera pas exhaustive mais il faut, pour avoir un maximum d’idées, regrouper les personnes concernées par le dysfonctionnement qui seront le plus à même de répondre au sujet. On peut avoir recours à la méthode du brainstorming. Pour cela il est recommandé de réunir non seulement des personnes ayant un haut niveau d’expertise dans le domaine mais aussi des personnes n’ayant pas de connaissances dans le domaine qui pourraient avoir un regard extérieur et simple, des « candides ». Ishikawa permet en général d’améliorer les résultats d’un brainstorming classique car il permet d’en exploiter ses résultats en supprimant les causes qui sont accessoires et ne garder que les causes racines.
Construction du diagramme causes-effets :
Étape 1 :
Déterminer clairement le dysfonctionnement à analyser et l’inscrire à l’extrémité de la flèche.
Étape 2 :
Lister toutes les causes potentielles qui peuvent avoir déclenché le dysfonctionnement observé.
Étape 3 :
Trouver quelles sont les grandes catégories de causes que l’on peut incriminer :
- Milieu (l’environnement de travail, les conditions de travail : espace, lumière, bruit, chaleur…)
- Méthode (la manière de travailler: circuits et procédures, lois, règlements…)
- Main d’œuvre (ce qui est lié au potentiel humain : comportement, qualification, personnel, formation, expérience…)
- Matière (les matières consommables et/ou transformables : matières premières, documents, informations…)
- Machine (les investissements matériels : équipements, informatique…)
Nous retrouvons les 5 M standards mais il en existe d’autres :
- Mesure (faire les vérifications nécessaires pour s’assurer que l’on travaille à partir de données fiables)
- Management (le style de management)
- Moyens financiers (les moyens financiers restent une cause discutable car elle influe tout d’abord sur les autres facteurs qui influent eux mêmes sur le dysfonctionnement)
Il faut faire attention à ne pas trop surcharger le diagramme et à ne garder que les causes le plus importantes, au risque de ne plus s’y retrouver. De plus, il ne faut pas s’obliger à trouver des causes dans chaque catégorie de « M » sinon nous arrivons vite à des causes qui sont seulement là pour « remplir » le diagramme et non des réelles causes racines. Il faut donc se restreindre à utiliser les catégories qui nous semblent les plus pertinentes dans notre cas.
Étape 4 :
Construire le diagramme en arrêtes de poisson :
Étape 5 :
Pour chaque cause de niveau 1, se poser la question « pourquoi » de façon à déterminer les causes de niveau 2 et les représenter sur le diagramme. Procéder de même pour les causes de niveau 3 et les représenter sur le schéma etc…
Étape 6 :
Vérifier sur le terrain si les causes sont réelles et bien liées.
Étape 7 :
Identifier les causes racines sur lesquelles on peut agir. Il faut savoir différencier les causes essentielles des causes accessoires pour ne pas être débordé par une quantité trop importante de problèmes sur laquelle il sera difficile d’agir.
1 : en anglais : Fishbone diagram
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