Plusieurs types de leaders ont été répertoriés par Daniel GOLEMAN dans son livre « Emotional Intelligence ».
Chacun a ses caractéristiques et l’entreprise est fortement marquée par les spécificités de son style.
Vous-même, êtes-vous visionnaire ? Entraîneur ? Autoritaire ? Jouez-vous sur un seul ou sur plusieurs registres ? Classez-vous !
Visionnaire ?
Vous tirez le climat émotionnel vers le haut. Vous donnez un cap à votre entreprise, mais laissez chacun libre d’innover. Vous aidez les autres à percevoir comment leur travail s’inscrit dans le schéma d’ensemble, donnant à chaque collaborateur le sentiment que ce qu’il fait compte. Vous définissez une finalité en laquelle vous croyez et vous l’harmonisez avec les valeurs que partagent les individus que vous dirigez.
Le sentiment que tous travaillent en vue de buts partagés favorise l’engagement collectif.
Entraîneur ?
Vous manifestez un intérêt authentique pour vos collaborateurs, au lieu de les considérer comme de simples outils. Vous les aidez à identifier leurs points forts et leurs faiblesses. Votre conscience émotionnelle vous permet d’être authentique. Votre capacité d’empathie vous amène à écouter avant de réagir ou de donner du feed-back.
Les individus perçoivent la confiance que vous placez en eux et se sentent motivés pour faire de leur mieux.
Partenaire ?
Vous cherchez à valoriser les individus et les sentiments, mettant moins l’accent sur la réalisation des tâches et des objectifs que sur les besoins émotionnels des personnes. Vous cherchez à augmenter l’harmonie de l’équipe, améliorer son moral, renforcer la communication ou restaurer la confiance.
Mais attention, ce style peut favoriser une certaine négligence en terme de performance, engendrant chez les employés le sentiment que la médiocrité est tolérée. C’est pourquoi s’il n’est pas conjugué étroitement avec l’approche visionnaire qui fixe des normes et des objectifs à atteindre, il comporte des risques.
Démocrate ?
Vous laissez à chacun la possibilité de s’exprimer, recherchez le consensus, l’harmonie.
Cette approche fonctionne bien pour faire émerger des idées, quant à la façon de les mettre en oeuvre ou de les traduire en actes. Elle s’appuie sur trois compétences d’intelligence émotionnelle : le travail d’équipe, la gestion des conflits, l’influence.
Mais il faut garder à l’esprit que le meneur qui tarde à agir s’expose à créer un climat d’indécision.
Gagneur ?
Vous défendez et incarnez des normes de performances exceptionnelles. Vous êtes obsédé par l’idée de faire mieux et plus vite et exigez de tous qu’ils fassent comme vous. Vous êtes motivé par le besoin d’être à la hauteur de vos normes personnelles d’excellence.
Le gagneur est à sa place toutes les fois que l’on est en présence d’un groupe dont les membres sont très motivés, compétents et ne demandent qu’un encadrement réduit. Mais en l’absence d’autres compétences d’intelligence émotionnelle, il risque de créer un climat difficile : plus il met la pression sur ses collaborateurs pour obtenir des résultats, plus il provoque l’anxiété. En général, les gagneurs ne savent que rarement susciter l’implication nécessaire à la reproduction de performances durables.
Autoritaire ?
Vous ne vous laissez pas guider par les situations mais prenez les mesures énergiques pour que les choses se fassent. Vous imprimez une orientation forte afin d’obtenir les meilleurs résultats, avec un ton de commandement, souvent même sans prendre le temps de la réflexion pour décider de la conduite à tenir. Avare de compliments et généreux dispensateur de critiques, vous sapez le moral, la fierté et la satisfaction que vos collaborateurs retirent de leur travail.
Le style autoritaire est parfois utile dans les situations de crise.
Avez-vous trouvé votre profil ?
Les dirigeants utilisent tous une ou plusieurs de ces six approches. Le visionnaire, l’entraîneur, le partenaire ou le démocrate créent le type de résonance qui décuple les performances, alors que les deux autres, le gagneur et l’autoritaire, demandent à être déployés avec prudence.
On peut comparer l’éventail des styles de leadership à la série de clubs que contient le sac d’un golfeur professionnel. Au cours de la partie, il choisit le club qu’il va utiliser en fonction des exigences particulières de chaque coup. Plus un dirigeant est capable de jouer sur un nombre élevé de registres, plus il saura faire face avec succès à des situations variées et plus il sera performant.
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